Le Duc de Bourgogne aux Magistrats de Dijon A nos
très-chiers et bien amez les Maire et Eschevins de notre ville de Dijon. (M. 19 Archive de Dijon. Reg.III.30) A nos
très-chiers et bien amez les Maire et Eschevins de notre ville de Dijon. (M. 37) Le Duc de Bourgogne au sieur du Fay de Luxembourg. (Barante XXI. 66) Nous vous mandons et commandons, très étroitement enjoignons, qu'incontinent et sans délai tous ceux de nos ordonnances, tant hommes d'armes, archers, arbalétriers, qu'enfants à pied ou autres gens de guerre, qui dernièrement ont été avec nous aux champs, que vous trouverez, vous les preniez et appréhendiez au corps, quelque part que vous pourrez les trouver, et que les prestement, sans attendre autre ordonnance ou commandement de nous, vous les mettiez au dernier supplice sans nul épargnier et sans faveur et dissimulation aucune. Quant aux archers, arbalétriers, piquiers et couleuvriniers, qui de nouveau viennent à notre service, et sont à présent sur les champs, il leur est ordonné et commandé de par nous, sous la même peine, de marcher en toute dilligence vers nous, sans faire aucun séjour en chemin; et s'ils y faisaient quelque délai, notre plaisir est, que vous procédiez contre eux dans la forme ci-dessus déclarée, sans y faire faute en aucune manière. Donné à notre camp devant Lausanne, le 12 Mars. (M. 397) Le Duc de Bourgogne aux Magistrats de Dijon (Archive de Dijon. Reg.III.37) A nos
très-chiers et bien amez les Maire et Eschevins de notre ville de Dijon. (M.
411) Guill.
de Rochefort aux Magistrats de Dijon Messieurs les
Mayeur et habitans de la ville de Dijon, mes très-espéciaulx sires et frères. Le tout vostre entierement Lettre
du Roy Louis XI a Monsieur de Dunois sur le Comte de Campobasche Monsieur de Dunois, j'ay receu vos Lettre par vostre homme, la déposition du poursuivant du Comté de Campobaso, et les Lettres, qu'ils luy portoit: vous pouvez bien delivrer ledit poursuivant et si vous pouvez gaigner sondit Maistre et qu'il eust voulenté d'estre des miens et soy déclarer entierement, j'en serois bien contant; et pourrez dire au poursuivant, que je appointerois sondit Maistre de pension et luy d'un bon office, en maniere, qu'ils en devroient estre contens : parlez-en comme de vous-mesme; s'ils vous dit, que son Maistre n'y voudroit entendre, laissez-le aller, et n'en parler. A lyon, le cinquiesme jour de Juin. Panigarola
an den Herzog von Mailand
Mein Erlauchtester, Vortrefflichster Herr ! -- Wenn diese Schweizer, die
beisammen sind, innert den nächsten drei oder vier Tagen gegen das
hiesige Lager anrücken sollten, so würde es muthmasslich morgen sein,
denn immer thun die am Sabbath, was sie unternehmen wollen, mehr als an
einem andern Tage. Was geschehen wird: Ihre Herrlichkeit, der ich mich
empfehle, werde ich von Allem benachrichtigen --Aus dem Lage gegen Murten,
am 14. Tag des Juni 1476 Nouvelle
ordonnance militaire faite par le duc de Bourgogne au camp de Lausanne en mai 1476. Le duc, considérant que son armée est nombreuse par rapport au pays, pour agir ainsi qui'il aurait désiré par grandes masses, décide dans son ordonnance de diviser pour la prochaine campagne, ses troupes en quatre corps d'armée, chacun de ces corps formant deux lignes de batailles, de manière à avoir ainsi huit lignes de bataille. Chaque ligne de bataille sera composé de 500 fantassins, formant le corps principal placés entre deux compagnies de 100 lances, dont les archers au moment du combat, séparés de leurs hommes d'armes, formeront deux corps distincts, de 300 archers chaque, placés aux deux ailes entre les fantassins et les hommes d'armes. De sorte que chaque ligne de bataille sera composée elle-même de cinq corps ou troupes différentes. Le duc nomme des chefs supérieurs pour les trois premiers corps d'armée (sans mentionner le 4me corps), des capitaines-colonels pour les huit lignes de bataille, et désigne avec soin le nombre et le nom des compagnies avec leurs chefs, ainsi que l'infanterie, qui doit se trouver dans chaque ligne de bataille. De plus, il forme un corps de réserve, sous les ordres du maréchal des logis, pour la garde de l'artillerie et des convois de vitres, et le maintien de la police dans les camps. La 1re ligne de bataille aura 1,000 fantassins au lieu de 500 (apparemment parce que c'est à cette ligne à soutenir le premier choc de l'ennemi). La 2de ligne de bataille se trouve aussi formée d'une manière exceptionnelle. Le duc s'en occupe à plusieurs reprises dans son ordonnance, cette ligne devant être formée des troupes de sa maison. Les 3me, 4me, 5me, 6me et 7me lignes de bataille seront formées régulièrement. Quant à la 8me, composée des Bourguignons et des troupes de Savoie que le duc attend et dont il ignore encore le nombre, il se réserve de donner plus tard les ordres qui devront la concerner. - Il donne provisoirement le commandement de cette ligne au sire de Neuchâtel, mais à l'arrivée des troupes de Savoie au comte de Romont : tableau Le duc ne donne pas de commandement spécial au Grand-Bâtard, désirant qu'il soit attaché à sa personne en qualité de maréchal-général de l'armée pour la prochaine campagne. Le duc s'occupe fort en détail dans son ordonnance de l'ordre de bataille, de l'ordre de marche et de campement, ainsi que de la discipline à tenir dans les troupes. Ordre de bataille Les mouvement s'opéreront par ligne de bataille dans l'ordre indiqué dans le tableau précédent. L'infanterie se placera en ligne au centre, les hommes d'armes sur le même front aux deux extrêmes de droite et de gauche, et les archers entre l'infanterie et les hommes d'armes, protègeront les deux ailes des fantassins. Les mêmes mouvements s'opéreront successivement pour chaque ligne de bataille, laissant aux chefs supérieurs et aux capitaines de colonnes le soin de juger d'apèrs le terrain à quelle distance devra être chaque ligne de bataille. Le duc entre dans quelques détails en ce qui concerne la seconde ligne de
bataille, composée des troupes de sa maison. -- Elle se formera de même sur une seule ligne de
bataille, observant de la droite à la gauche pour chaque troupe l'ordre indiqué dans le
tableau. Seulement au moment du combat le duc ordonne que le maître d'hôtel, Ordre de marche Pour la marche, chaque ligne de bataille se mettra en colonne dans l'ordre suivant: Les hommes d'armes des deux compagnies, formant la tête de colonne, les archers de ces compagnies et enfin les fantassins fermant la marche.-- Le duc laisse au choix du capitaine de colonne de marcher selon le terrain, sur une, deux ou trois rangs; ou même de rompre par chambrée, six de front; par escouade, soit 25 ou 50 hommes; par compagnie, soit 100 hommes, observant seulement le même mode de marche soit simultanément suivi par les cavaliers et l'infanterie dans toute l'étendue de la colonne, sans permettre surtout que les fantassins perdent leurs distances et fassent queue. Chaque ligne de bataille, convertie en colonne, sera tenue d'opérer ainsi sauf la seconde ligne de bataille, celle de la maison du duc. Lorsque les homme d'armes s'avanceront par escadres, les archers et fantassins iront par centaines, et lorsque les hommes d'armes s'avanceront par chambrées, les archers iront par 25, d'un seul front, et les fantassins par 50, sans autre commandement. A la gauche de l'armée, précédée et escortée des compagnies de réserves du maréchal de logis, s'avancera l'artillerie légère, les convois de vitres et les bagages des hommes d'armes, le tout à dos de mulets ou chevaux, et dans le même ordre que les colonnes, c'est-à-dire, d'abord les convois appartenant à la 1re colonne, puis ceux de la 2me, et ainsi de suite. Après les convois suivront, sur des chars, la grosse artillerie, les tentes et tout le gros matériel de campement, et il sera permis aux cabaretiers des troupes munis de chevaux, de suivre les chars. En cas que les colonnes marchent sur un rang, il sera permis à l'artillerie légère et aux convois de vivres et de bagages de s'avancer sur le flanc des colonnes. Ou si ces colonnes marchent sur deux rangs, l'artillerie et les convois occuperont le milieu de la route. Et en dernier lieu, si les colonnes s'avançaient sur trois rangs, il s'établirait deux lignes de convois, une entre chaque rang. La conduite et la surveillance des convois est sous la responsabilité immédiate du maréchal des logis. Campement Le campement sera divisé en cinq parties, dont l'une sera pour le maréchal des logis et les quatre autres pour les quatre corps d'armées. La 1re partie, réservée au maréchal des logis et au premier écuyer d'écurie, sera confiée à la garde du corps de réserve, l'artillerie s'y trouvera parquée ainsi que le gros matériel. Le maréchal des logis sera chargé de faire loger la troupe dans l'ordre suivant: La partie du camp destinée à chaque corps d'armée, se divisera d'abord en deux quartiers distincts pour ces deux lignes de bataille, puis chacun de ces quartiers se divisera en trois autres sections, dont deux pour les compagnies et la 3me pour les fantassins de chaque ligne de bataille. De plus, les commandants de compagnies feront camper séparément les hommes d'armes et les archers et logeront par compagnie, escadres et chambrées. De même les fantassins se logeront par centaines, par quart, de 25 hommes, etc. A chaque chef supérieur sera réservé un logement au centre de son corps d'armée de même les capitaines seront logés au centre de leur ligne de bataille, les chefs de compagnie au centre de leur compagnie, les chefs d'escadres et de chambrées au milieu de leurs troupes. Le duc recommande aux chefs supérieurs, aux capitaines de bataille, en arrivant au camp, de ne descendre de cheval que lorsque toutes leurs troupes seront installées dans leur logement. Et d'envoyer constamment leurs écuyers ou des gens d'armes en éclaireurs autour du camp, afin d'avoir des nouvelles de l'ennemi et d'éviter toute surprise. Discipline Le duc défend sous peine mort, à aucun homme, quel que soit son grade et sa qualité, de quitter la partie du camp qui lui a été assignée pour logement, ou de quitter son rang pendant la marche, lors même que l'ennemi ne serait pas en vue.-- Il défend aussi sévèrement que personne ne se permette de prendre des effet ou vitre en pays ami, sans en payer la valeur d'après la taxe établie à cet effet. Le pillage en pays ennemi sera toléré, mais les ornement et tout ce qui tient au service des Eglises, seront choses sacrées pour les troupes et personne n'y touchera. De même les femmes et les enfants des ennemis seront respectés. Le viol sera puni de mort. Il est de même défendu, sous peine sévère, aux troupes de jure, blasphémer contre Dieu, les Saints-Evangiles et la religion. Toutes les femmes de mauvaise vie auront à quitter le camp avant l'entrée en campagne. Le maréchal des logis sera responsable envers le duc de l'exécution rigoureuse de la présente ordonnance, il emploiera son corps de réserve au maintien du bon ordre et de la police dans le camp. Tout homme passible d'une forte punition ou de mort, sera amené devant le maréchal des logis, qui fera exécuter la peine par son prévôt, après avoir préalablement reçu l'autorisation du duc. Lors de la levée du camp, c'est le maréchal de logis qui en donnera le signal après en avoir reçu l'ordre du duc, et de même ce sera au maréchal des logis, aidé du premier écuyer d'écurie, à poser et établir les nouveaux camps sur les emplacements désignés à cet effet par le duc. Le duc prévient ses troupes que l'entrée en campagne sera très prochaine, dans le délai de 4 à 5 jours, à moins que l'ennemi n'attaque d'ici-là. Il recommande à ses gentils hommes et à tous les chefs de se pourvoir au plus tôt, soit pour eux-mêmes, soit pour leurs gens, dans les environs ou à Genève, de tout ce qui peut encore leur manquer en faits d'armes et d'équipement, leur recommandant de chercher la bonne qualité plus que la belle apparence. Le duc termine, en invoquant l'aide du Père, du Fils et du St-Esprit sur son armée, afin qu'elle acquerre la force, l'énergie et la volonté nécessaire à l'observation rigoureuse de la présente ordonnance. *** Die Urkunden der Belagerung und Schlacht von Murten im Auftrage des Festcomites auf die vierte Säkularfeier am 22. Juni 1876. Gesammelt von Gottlieb Friedrich Ochsenbein evang. Pfarrer zu Freiburg / Buchdruckerei Ed. Bielmann 1876. |