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Un champ de bataille préaménagé
pour y tirer les Suisses comme sur un glacis. Le duc voulait les
exterminer sur une terrain qui lui était favorable. La garnison suisse
assiégée dans Morat servait d'appât tandis qu'un avant poste avait
été fortifié sur le vaste plateau qui surplombe la ville.
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Une bataille imprévue tant
pour le duc de Bourgogne qui ne s'attendait pas à être attaqué
ce jour là par les Suisse, que pour ces derniers qui furent repoussés
lors de leur reconnaissance matinale et ignoraient qu'une partie de
l'armée ennemie et son commandant suprême étaient désarmés.
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Extrêmement brève.
La maîtrise
du plateau par les Suisses entraîna une fuite générale de l'adversaire.
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Elle confronta une armée permanente
à une armée de milice. Les soldats des cantons suisses et des
territoires en dépendants étaient mobilisés tandis que l'armée
Bourguignonne était formée de compagnies dites d'ordonnance dont une très
grande part venait du duché de Milan.
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Une armée de feu contre une armée
de choc. L'armée du duc faisait un large usage de
l'artillerie, de l'archerie (anglaise y compris) et de la gendarmerie
lourde tandis que l'armée suisse était constituée essentiellement
de fantassins qui avaient fait de la longue pique une spécialité et de
la cohésion de leurs unités un rempart mobile.
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Présence exceptionnelle d'unités
de cavalerie
alliées aux Suisse, en particulier d'Alsace et de Lorraine.
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Un nombre élevé de victimes.
Le
2e corps d'armée, dit des "Lombards", stationné près de la
porte Ouest fut surpris de même que les troupes qui avaient cherché à
fuir en direction du lac. Elles se trouvèrent prises entre deux feux et
furent anéanties (huit à dix mille).