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Episode 3 - Ca ne passe pas

L'avant garde est bloquée par l'artillerie que le duc a fait monter sur le plateau la veille. Beaucoup d'hommes tombent coupés en deux par les boulets, fauchés par les balles des couleuvrines à main ou transpercés par les traits d'arbalètes. Ils progressent ainsi pouce par pouce jusqu'à portée de tir des arcs. On suppose (Grosjean) que l'infanterie bourguignonne aligne un 1er rang de couleuvriniers à main. Après avoir déchargé leurs armes ceux-ci se retirent et sont remplacés par un rang d'arbalétriers. Ces derniers se replient à leur tour derrières les piquiers chargés de contenir l'assaut ennemi.

L'artillerie bourguignonne, dont un tiers est sur le plateau (Remi), soit 30 à 40 serpentines ou couleuvrines, n'est pas des plus modernes puisque cette dernière fut abandonnée à Grandson. Traditionnellement, la première salve est trop longue, la deuxième trop courte. Les contigents Suisses ont également amené quelques pièces mais leur rôle  n'est pas précisé. 
L'équipement offensif et défensif des combattants Bourguignons est recommandé dans les ordonnances. En ce qui concerne les Suisses, il faudra se contenter d'examiner les listes d'inspection d'armes.  Couleuvrinier et arbalétriers des deux camps s'entraînent régulièrement dans des confréries de tireurs. La Suisse du XVe recense un grand nombre de forgerons de poignards, d'épées, de hallebardes et de piques. La longue pique est une particularité helvétique. Elle fut inspirée aux Cantons lors de l'analyse d'une défaite subie dans le val d'Ossola durant le 1er quart du siècle.  Ce qui distingue encore ces deux armées est l'usage encore important de cavalerie codifié dans les ordonnances qui régissent l'armée permanente du duché depuis 1470.