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Episode 2 - Contre toute attente, les Zurichois  arrivèrent bel et bien au petit matin du 22 qui était fête des dix mille martyrs

Comment le duc aurait-il pu se douter que ceux de Zurich (140km), de Sargans et du Rheintal (220km) mettraient trois à quatre fois moins de temps qu'il n'en faut à l'infanterie des Bourguignons pour parcourir une telle distance? 
Il est midi et il a cessé de pleuvoir. Le carré serré "Gevierthaufen" de piquiers suisses (rouge) est flanqué par des arbalétriers et des couleuvriniers. Ils sortent du bois qui les dissimulait. Le grand honneur de commander l'avant garde (Kageneck l'estime à 5000 hommes) appartient à Hans von Hallwyl. Il est appuyée, sur sa gauche, par les cavaleries alliées  (violet) menées par le jeune duc René de Lorraine et le comte Oswald von Thierstein*. Le gros des troupes des cantons (orange), commandé par Waldmann, suit  en retrait, prêt à fournir un appui. Généralement, l'arrière garde** maintient une certaine distance pour laisser évoluer les premiers groupes. 
Si les lignes bouguignonnes avaient été déployée conformément à l'ordre de bataille, la première, sous le commandement de Guillaume de la Baume eut été forte de 1000 fantassins et 600 archers. Encore fallait-il rajouter 200 lances. La deuxième, la plus forte, sous les ordres du sire de Clessy devait être formée par les gens de la maison de Bourgogne. Elle comprenait également 400 archers anglais. L'ordonnance établie par le duc au mois de mars divisait l'armée en 4 corps, chacun d'eux formant 2 lignes. Soit un total de plus de 13000 combattants. En l'espcace de dix minutes deux lignes étaient capables de déverser 5 projectiles par m2.

* Armé chevalier en 1452 par l'empereur Frédéric III au cours d'une cérémonie qui se déroula sur le pont du Tibre à Rome, il se déroba à ses difficultés financières en s'engageant comme mercenaire auprès de divers seigneurs. Tout d'abord maître écuyer de l'empereur, il fut plus tard à la solde de la ville impériale d'Augsbourg. Dans l'intervalle, il donna à plusieurs reprises la preuve de ses qualités militaires dans des tournois. Après avoir mené plusieurs guerres privées, il entra au service de Charles le Téméraire. Peu après, il devint bailli autrichien et chef d'armée en Alsace. Il offrit également ses services aux Confédérés et fut chef de troupe lors de la bataille de Morat. sources : http://www.swisscastles.ch/Solothurn/neuthierstein.html

** Schilling la mentionne, sous Ertenstein, ainsi que la Chronique de Lorraine, Bonstetten et Tschudi tandis qu'Etterlin prétend qu'elle est réunie avec le corps principal. Grosjean fait remarquer que jamais, dans l'histoire militaire de l'ancienne Suisse ces corps principaux n'ont excédé les 10000 hommes.  La bataille en mobilisa entre 20 et 25000 selon les sources les plus convaincantes.