Après
la défaite de Grandson, Charles le Téméraire reconstitua son armée à
Lausanne. A fin mai, l'armée bourguignonne se mit en marche en direction de
Berne.
Arrivé au pied de la ville de Morat défendue par une faible garnison, le duc
de Bourgogne disposa ses troupes autour de la ville en vue d'y mettre le siège.
Il plaça le gros de son armée dans la plaine, et fit monter des palissades
"le
Grünhag" sur l'axe Berne-Morat pour couvrir ses camps.
Il renforça ce retranchement avec de l'artillerie, de la cavalerie et des
fantassins.
Le 18 juin, après un intense bombardement qui provoqua une brèche dans
les remparts, le duc lança ses troupes à l'assaut de la ville, mais la défense
acharnée de la garnison les repoussa.
Lorsque, le 22 juin, les renforts confédérés tant attendus eurent regroupé
leurs forces ils sortirent de la forêt et avancèrent en ordre de bataille sur le plateau
qui surplombe Morat.
Les canons du Grünhag fauchèrent des centaines d'hommes. Par une poussée désespérée,
l'avant-garde pénétra dans le retranchement et neutralisa l'artillerie.
L'ensemble de la cavalerie Bourguignonne afflua dans les pentes de Chantemerle
trop tardivement. L'infanterie confédérée s'arrêta pour recevoir les
charges. Les détonations des couleuvrines et des arquebuses firent
s'emballer les chevaux qui entraînèrent dans leur débandade l'infanterie
bourguignonne qui tentait de se déployer.
La panique se communiqua dans les rangs des Bourguignons. Les uns parvinrent à
s'enfuir mais quantité d'autres furent acculés au lac et se firent massacrer.
CARTES